La seule nuit où les aurores boréales ont dansé pour nous

Quand on aime, on ne compte pas. Après un premier séjour en février 2013 au cours duquel nous en avions pris plein les yeux, nous avons décidé de récidiver cette année et de repartir à la chasse aux aurores boréales. Notre destination ? La même que l’année dernière : 250km au nord du Cercle Polaire Arctique, dans la Laponie finlandaise, au bord du lac Inari dans un petit village de 150 habitants appelé Nellim. Aucun commerce, pas même une épicerie ou une station service. Les habitants doivent parcourir 42 kilomètres pour rejoindre la ville la plus proche afin de se ravitailler. L’unique hôtel de ce village (et des environs) nous avait déjà hébergé l’année dernière et c’est sans hésiter que nous y sommes retourné.

 

Le lac Inari, à Nellim, Finlande, le matin de notre départ

Le lac Inari, à Nellim, Finlande, le matin de notre départ

 

Notre logement était situé à 1km à pied de l’hôtel. Il s’agit d’une petite maison rouge, bâtie au bord du lac Inari. Je l’avais au départ réservée pour deux et c’est sans difficultés que nous avons trouvé 3 amis volontaires pour se joindre à nous.

 

Notre maisonnette (aussi appelée une cabine), au bord du lac Inari à Nellim, le matin de notre départ

Notre maisonnette (aussi appelée une cabine), au bord du lac Inari à Nellim, le matin de notre départ

 

Pour rejoindre l’hôtel nous avions deux possibilités : à pied à travers le lac, le plus court, ou à pied par la route. Une troisième option nous était offerte par l’hôtel : ils venaient nous chercher ou nous raccompagnait en voiture quand nous en faisions la demande. Mais les trois quarts du temps nous faisions le chemin à pied en passant à travers le lac. La nuit, c’était assez sympa et agréable, d’autant plus qu’il ne faisait pas froid à l’extérieur, tout au plus -2°C. Rien à voir avec les -32°C que nous avions eu l’année dernière.

Mais la contrepartie de cette douceur c’étaient les nuages (ou plus exactement la contrepartie des nuages, c’était la douceur).  Ceux-ci ne nous ont pratiquement pas quitté de tout le séjour. Nous avons eu cependant de la chance dans notre malheur : La journée de vendredi avait été nuageuse, mais le ciel a commencé à devenir moins uniformément gris en milieu d’après-midi. Petit à petit nous apercevions des bouts de ciel bleu. Nous croisions les doigts pour que le ciel reste clair. C’est ainsi qu’un peu après 19h, en sortant à l’extérieur de l’hôtel après le dîner nous avons aperçu notre première aurore du séjour. Nous n’avons jamais parcouru aussi vite le kilomètre qui  nous séparait de notre logement. Tout notre équipement photo était resté sur place. Tout en marchant sur le lac, dans la nuit, allumant de temps à autre les lampes torches pour assurer nos pas, nous levions le nez en l’air. Les lumières qui étaient au départ relativement statiques sont devenues de plus en plus dynamiques. On distinguait même à l’œil nu un peu de leur couleur rouge.

 

Aurores boréales Lac Inari Finlande Février 2014

A ce moment-là les aurores formaient des rideaux et se mouvaient par vague d’un coté à l’autre du ciel

Ce soir-là ce n’est pas moi qui ai fait les photos. Rendons à César ce qui appartient à César, tout les crédits des photos d’aurores reviennent à mon mari. J’ai ainsi pris le temps de les observer à l’œil nu, ce que je n’avais pas suffisamment fait l’année précédente. Ce que l’appareil photo capture n’est pas ce que voient les yeux. Ceux-ci voient bien les mouvements des lumières, leurs évolutions en volutes, faisant même parfois comme des vagues qui se propagent d’un coté à l’autre du ciel. Mais les yeux ne distinguent pratiquement pas les couleurs. On devine le vert, un peu moins le rouge et pas du tout le pourpre. Les aurores nous apparaissent plutôt blanches avec de légères teintes de vert. Seule une longue exposition photo permet de révéler toutes ces couleurs. Mais cela n’empêche pas la magie d’opérer. Les voir évoluer en direct, venir, puis disparaître, puis revenir, dans des formes toujours différentes, reste un spectacle fascinant. Elles ont ainsi dansé pour nous pendant un peu plus de deux heures pour finalement s’atténuer et disparaître totalement.

 

Aurores boréales au dessus du lac Inari, Nellim, Finlande

Les nuages n’étaient pas très loin. C’était le seul soir où ils ont bien voulu s’écarter pour nous laisser observer la danse des lumières.

 

C’était la seule et unique fois où nous avons pu les observer au cours de nos 5 nuits sur place. Nous ne pouvons pas être gagnants à tous les coups, mais au moins nous ne sommes pas revenus bredouilles.

Le reste du séjour s’est passé paisiblement, une petite sortie de deux heures sur le lac Inari sur des traîneaux tirés par des huskies, un feu de camp de nuit sous la neige mais avec une température très agréable, et de nombreuses balades dans les environs de l’hôtel nous ont permis de passer le temps pendant ces presque 6 jours sur place.

 

Balade avec les huskies sur le lac Inari à Nellim

Balade avec les huskies sur le lac Inari à Nellim

 

Et comme pour nous faire un petit pied de nez, les nuages se sont écartés le matin de notre départ et c’est sous un soleil radieux que nous avons quitté Nellim, laissant avec regret cet endroit si dépaysant.

 

Soleil levant sur le lac Inari le jour de notre départ

Soleil levant sur le lac Inari le jour de notre départ

 

Je vous invite à aller voir sur mon compte flickr une partie des photos prises lors du séjour.

Vous pouvez aussi aller voir les superbes photos prises par Yann qui était sur place avec nous (clickez sur le bouton Galerie dans l’article )

Et enfin les photos prises par Alex, qui nous a fait un beau bonhomme de neige sur le chemin en direction de l’église orthodoxe (voir mes photos) 🙂

 

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