L-189 : Quitter un lieu mythique pour un autre…

L-189 : Lundi 19 mai 2014

Wow, cela fait seulement quatre jours que nous sommes arrivés à Baïkonour, mais on dirait que cela fait des semaines. Un vol rapide de trois heures de Moscou et nous voici, dans un monde si unique de vaisseaux spatiaux, de fusées et de traditions, où tout le reste semble être si loin.

Nous avons quitté Star City jeudi dernier dans la matinée, après quelques évènements traditionnels qui marquent toujours les départs des équipages. La communauté – les autres astronautes et cosmonautes, les représentants des différentes agences spatiales, les instructeurs et bien plus encore – se réunissent autour d’une table de petit-déjeuner ; sauf que généralement personne ne mange rien. A la place, plusieurs toasts sont portés, principalement autour du thème des bons vœux pour l’équipage principal et des rappels à l’équipage de réserve de ne pas se relaxer. Avant de partir, nous devons tous trouver une surface horizontale pour s’asseoir pendant une minute ou deux : ne pas le faire porterait malheur !

Une fois à l’extérieur, Terry, Anton et moi avons marché derrière l’équipage principal et leurs familles pour aller poser pour des photos, après quoi l’équipage principal a répondu à quelques questions des médias. Et puis, avant même de pouvoir nous en rendre compte, nous étions dans un bus en direction de l’aéroport de Chkalovsky, où nous attendaient deux Tupolev Tu-134 du Centre d’Entraînement des Cosmonautes.

Ne pensez pas que nous soyons venus seuls à Baïkonour. Le dénommé Groupe Opérationnel a volé avec nous, réparti dans les deux avions : instructeurs, conducteurs, médecins, entraîneurs sportifs, spécialistes des combinaisons… toutes les connaissances et l’expertise de Star City dont nous avons besoin pendant les deux semaines de quarantaine, pendant les tests d’ajustement, jusqu’au lancement. La plupart de ces personnes sont déjà venues plusieurs fois et c’est évident qu’ils forment une équipe efficace très unie. C’était également clair dès le voyage en avion que ça serait beaucoup de plaisir de partager cette expérience avec eux !

 

Terry Anton et Samantha devant la statue de Baikonour - Expedition 42

 

J’ai entendu et lu tant de choses sur Baïkonour que finalement, arriver ici a été un moment très intense. Mais les choses ont été très vites : nous sommes sortis de l’avion et nous nous sommes présentés devant les représentants d’Energia qui nous attendaient sur le tarmac (Energia est la société qui construit le Soyouz). Puis, après avoir profité de l’accueil chaleureux des écoliers locaux, nous avons sauté dans un bus, d’ailleurs le même bus que celui qui nous conduira au pas de tir. Avec l’équipage principal se trouvant dans un autre bus devant nous, nous avons rejoint notre lieu de quarantaine. Mais quand nous sommes passés devant le fameux monument représentant Baïkonour, nous n’avons eu qu’à sauter pour prendre une photo !

 

Cette note est la suite d’une longue série de notes de Samantha Cristoforetti qui a entrepris l’écriture d’un journal de bord quotidien qui la mènera au jour de son lancement, pour le moment prévu le 24 novembre 2014.
La version anglaise (originale) peut être consultée sur son compte Google+ et la traduction italienne sur le site AstronautiNEWS. Toutes les photos postées sont sa propriété et proviennent de son journal de bord sur son compte Google+.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.