L-199 : Retour sur une semaine incroyable, à commencer par l’examen Soyouz

L-299 : Vendredi 9 mai 2014

Semaine incroyable derrière moi !

Avec Anton et Terry j’ai réussi mes examens de qualification finaux à la fois dans le Soyouz et dans le segment russe de la Station Spatiale Internationale et hier j’ai pris part à une série d’événements traditionnels qui jalonnent la route vers le pas de tir. Cela fut une montagne russe émotionnelle !

Mais reprenons les choses les unes après les autres.

Mardi, l’équipage principal avait leur journée complète d’examens sur le segment russe et nous, l’équipage de réserve, avons fait face à notre examen Soyouz. Nous sommes arrivés tôt pour enfiler nos combinaisons Sokol et à 8h20 nous nous sommes présentés devant la commission. Après avoir signalé que nous étions prêts à passer notre examen, notre commandant Anton à pris l’une des cinq enveloppes scellées contenant une liste de cinq défaillances qui seraient injectées dans notre profil au cours de la journée. Bien sûr, nous n’avons pas vu le contenu de l’enveloppe.

Pour être honnête, dans nos séances habituelles d’entraînement nous avons beaucoup plus que cinq dysfonctionnements à gérer. Mais il est vrai également qu’il y a beaucoup d’erreurs qui peuvent être faites même sur un profil nominal et nous avions beaucoup de regards contrôlant chacun de nos mouvements !

Dans la matinée nous avons piloté un profil depuis le décollage jusqu’à l’amarrage, qui s’est passé plutôt bien jusqu’à ce qu’une double panne à 40 mètres du port d’amarrage nous oblige à empêcher la manœuvre d’auto-échappement que l’ordinateur était sur le point de lancer pour prendre le relais manuellement. Peu de temps après nous avons également eu une panne d’un capteur d’amarrage qui a mené à la logique de bord de lancer une mise à feu rétrograde : encore une fois, nous avons dû passer outre la séquence automatique et prendre le relais manuellement pour terminer l’amarrage.

 

Expedition 42 - Samantha, Anton et Terry, avant leur examen Soyouz

Crédits : NASA

 

La plus grosse difficulté, cependant, est venue au cours de l’après-midi. Il s’est avéré que nous avons pris l’enveloppe avec le scénario le plus complexe : un incendie juste après le désamarrage. Anton et moi avons eu à travailler sur des procédures parallèles pendant plusieurs minutes critiques, avec moi prenant en charge l’incendie et Anton paramétrant le système pour une mise à feu de freinage pour une descente d’urgence. Après que j’aie « dépressurisé » le module de descente pour éteindre le feu, nous nous sommes rejoints sur la même procédure pour se préparer à la mise à feu et… l’ordinateur principal est tombé en panne, nous obligeant à paramétrer rapidement une activation manuelle du moteur dans ce que nous appelons la boucle analogique.

Après une mise à feu réussie, la séparation, la rentrée atmosphérique et le déploiement du parachute, l’examen a été déclaré fini. Aucune erreur significative n’a été faite et nous avons terminé la journée avec un score parfait ! Un super sentiment, effectivement, pour nous tous !

 

Cette note est la suite d’une longue série de notes de Samantha Cristoforetti qui a entrepris l’écriture d’un journal de bord quotidien qui la mènera au jour de son lancement, pour le moment prévu le 24 novembre 2014.
La version anglaise (originale) peut être consultée sur son compte Google+ et la traduction italienne sur le site AstronautiNEWS. Toutes les photos postées sont sa propriété et proviennent de son journal de bord sur son compte Google+.

 

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