Derniers examens à la Cité des Etoiles pour Andreas Mogensen et sa doublure Thomas Pesquet

Si vous suivez Thomas Pesquet sur les réseaux sociaux, vous savez donc qu’il fait partie de l’équipage de secours qui s’entraîne actuellement à Star City pour être prêt à remplacer l’équipage du Soyouz TMA-18M (composé du Danois Andreas Mogensen (ESA), du Russe Sergey Volkov (Roscosmos) et du Kazakh Aidyn Aimbetov (Kazcosmos)) dans le cas où l’un d’eux ne pourrait pas partir.

 

L'équipage principal du Soyouz TMA-18M : Aydin Aimbetov (Kazcosmos), Sergey Vokov (Roscosmos) et Andreas Mogensen (ESA). (Crédits : GCTC)

L’équipage principal du Soyouz TMA-18M : Aydin Aimbetov (Kazcosmos), Sergey Vokov (Roscosmos) et Andreas Mogensen (ESA). (Crédits : GCTC)

 

L'équipage de secours du Soyouz TMA-18M : Sergei Prokopyev (Roscosmos), Oleg Skripochka (Roscosmos) et Thomas Pesquet (ESA) (Crédits : GCTC)

L’équipage de secours du Soyouz TMA-18M : Sergei Prokopyev (Roscosmos), Oleg Skripochka (Roscosmos) et Thomas Pesquet (ESA) (Crédits : GCTC)

 

Cette semaine, les tout derniers examens ont lieu à la Cité des étoiles avant que les deux équipages ne partent pour Baikonour pour deux semaines de mise en quarantaine avant le décollage prévu le 2 septembre à 4h34 UTC (6h34 en France) de Baikonour.

Parmi les trois membres d’équipage du Soyouz TMA-18M, le russe Sergey Volkov restera six mois à bord de la Station alors qu’Andreas Mogensen et son coéquipier Aydin Aimbetov ne resteront que 10 jours.

Pourquoi une mission de 10 jours ?

Les Soyouz ne peuvent rester que six mois amarrés à la Station [1], il faut donc les échanger à la fin de cette période. Sur des missions conventionnelles de six mois, cela ne pose pas de problème. Mais avec la mission d’un an qu’effectuent actuellement l’américain Scott Kelly et le russe Mikhail Kornienko, leur Soyouz TMA-16M va arriver au bout de sa période de six mois d’amarrage. C’est pourquoi il a été planifié de leur fournir un nouveau vaisseau Soyouz avec lequel ils rentreront sur Terre en mars 2016. Le pilote de ce Soyouz TMA-18M restera donc 6 mois alors que ses deux coéquipiers, Andreas et Aydin, rentreront sur Terre le 11 septembre 2015 à bord du Soyouz TMA-16M piloté par Gennady Padalka (Soyouz qui avait permis à Scott et Mikhail d’atteindre l’ISS. Vous suivez toujours ?).

Que va faire Andreas pendant sa mission de 10 jours ?

iriss_logoPendant sa mission baptisée IRISS, Andreas Mogensen va être très occupé puisqu’il effectuera plus de 20 expériences de l’ESA.

Au cours de sa mission, il effectuera, entre autre, des tests sur de nouvelles technologies parmi lesquelles on peu citer :

– Un nouveau vêtement moulant, le skinsuit, qui permettra de soulager le mal de dos dont souffrent les astronautes

– De nouvelles façons d’interagir avec le centre de contrôle pour améliorer les opérations,

– Pilotage, depuis la Station, d’un rover situé aux Pays-Bas,

– Test d’un joystick à retour de force pour déplacer son jumeau sur Terre, lui permettant de « sentir » les objets à distance.

Il étudiera également depuis le dessus ce qui arrive pendant les orages et lancera un satellite étudiant qui trace les navires dans l’océan.

Comme sa mission va être courte, il ne va pas pouvoir bénéficier de la semaine d’adaptation à l’apesanteur qui est accordée à tous les nouveaux arrivants dans la Station. Il commencera une journée complète de travail dès le premier jour. Il est également exempté des travaux de nettoyage de la Station et il devra travailler, chaque jour, 90 minutes de plus que ses coéquipiers. Sa mission s’apparente aux courtes missions des navettes spatiales américaines au cours desquelles les astronautes n’avaient pas vraiment le temps de bien profiter et de s’adapter à ce nouvel environnement.

Afin de rendre son temps de mission aussi efficace que possible, il sera assisté par les équipes du Centre de Contrôle Columbus à Oberpfaffenhofen (Munich) qui veilleront à ce qu’aucun grain ne viennent se mettre dans les rouages de son planning serré.

Suivre Thomas et Andreas sur les réseaux sociaux

Pour le cas où vous ne le suivriez pas encore, Thomas Pesquet, qui sera à bord de la Station Spatiale fin 2016 possède un compte Twitter et une page Facebook qu’il alimente régulièrement avec des photos de son entraînement. Sur Twitter il tweet principalement en anglais, mais vous pouvez retrouver ses photos et de plus amples explications en français sur Facebook.

Il possède également une page sur le site de l’ESA sur laquelle vous retrouverez le fil de ses tweets, un compte à rebours pour son futur lancement (Encore 465 jours ! Patience !) et les articles qu’il avait écrit sur le blog des Shenanigans (j’avais réalisé une traduction en français de ceux-ci que vous pourrez retrouver ici, ici, ici ou encore ).

Andreas Mogensen possède également un compte twitter et une page Facebook, ainsi qu’une page sur le site de l’ESA. Il écrit en danois et en anglais.

 

[1] Le module de descente d’un vaisseau Soyouz possède un système de contrôle d’orientation composé de 8 petits propulseurs alimentés par du peroxyde d’hydrogène (ou plus communément appelé eau oxygénée). Ces petits propulseurs servent à manœuvrer le module lors de sa rentrée (notamment pour limiter le nombre de G encaissé par les astronautes). Le peroxyde d’hydrogène perd son oxygène au fil du temps et cela augmente la pression dans les réservoirs. C’est pourquoi le vaisseau Soyouz est qualifié pour ne rester que six mois dans l’Espace.

 

Sources :

La mission IRISS sur le site de l’ESA (en anglais)

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